Ambition effervescente chez la start-up qui veut rendre l’industrie brassicole "net-zero" avec un capital de 700 000 euros

Anvers, le 23 novembre 2022 - Depuis sa création il y a quelques mois, cela n'a fait qu'aller vite pour DuurzaamBrouwen, la campagne de ClimateCamp qui incite les brasseurs et leurs fournisseurs à cartographier leur empreinte carbone en ligne. Un nouveau co-fondateur a rejoint l’équipe, la plateforme a attirée des noms retentissants avec Primus Haacht et les trappistes de Westmalle, et en plus la start-up a levé 700 000 euros de capital pré-amorçage. "Malgré la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, les grandes brasseries continuent d'investir dans le développement durable, car elles ont désormais réalisé que ça veut dire investir dans l'avenir."

Grace à la plate-forme logicielle ouverte de ClimateCamp, lancé par les co-fondateurs Stijn Gysemans, Laurent Moyersoen et Ruben Pelckmans, les responsables du développement durable en entreprise peuvent calculer simplement leurs émissions de CO2 et agir en fonction des résultats. Avec leur campagne DuurzaamBrouwen (Le brassage durable), ils ont démarré avec le secteur du brassage de la bière et leurs fournisseurs, pour l'utiliser comme tremplin vers l'ensemble du secteur agro-alimentaire. Et cela fonctionne plutôt bien, car la plateforme établi déjà l'empreinte CO2 de quinze pour cent du secteur de la bière en Belgique. Pour accélérer cette croissance, la start-up vient de boucler une première levée de fonds de 700 000 euros.

Quatre investisseurs divers

« Nous pouvons dire que les choses vont vite, mais nous sommes prêts pour encore plus », déclare le co-fondateur Stijn Gysemans. « Aujourd'hui, cependant, nous sommes particulièrement fiers de ces 700 000 euros. D'autant plus que nous ne visions pas si haut. Le capital provient de quatre investisseurs qui ont rejoint ClimateCamp et qui ont été convaincus de notre double objectif avec DuurzaamBrouwen: à la fois atteindre le secteur brassicole et cartographier sa chaîne d'approvisionnement.

« Concrètement, il y a quatre fonds différents : on a le fonds liégeois LeanSquare et aussi la société d’investissement DDM Company, qui offre une plus-value scientifique. Puis Ventures by Delaware, la branche d'investissement du cabinet de conseil en informatique, très actif dans le secteur de l'alimentation et des boissons, et enfin l'investisseur à impact Airborn. Nous sommes allés dans une recherche très ciblée d'investisseurs qui pourraient nous soutenir avec leur compétences spécifiques et nous orienter dans la bonne direction.”

Croissance organique en Europe

Le capital sera principalement utilisé pour continuer le développement de la plate-forme de base. "Si nous voulons grandir, nous devons être en mesure d'offrir aux fournisseurs une plateforme très simple et conviviale", répond le co-fondateur Laurent Moyersoen. « Nous voulons certainement aller au-delà des quinze pour cent des bières brassées en Belgique. Cela signifie que nous devons réunir les dix très grandes brasseries du pays, ce dans quoi nous investirons massivement dans les mois à venir. »

« Nous créons des pages d’accueil personnalisées pour les fournisseurs invités sur la plate-forme, où ils peuvent facilement publier leurs données carbone d’entreprise. Prochainement, on va atteindre également des entreprises alimentaires en dehors du monde de la bière, car elles sont également desservies par ces mêmes fournisseurs. Mais aujourd'hui, en tant que start-up, nous voulons surtout nous concentrer sur un secteur et y faire un véritable sprint dans les mois à venir, pour ensuite nous ouvrons plus facilement vers l'ensemble du secteur agro-alimentaire. Nous recevons déjà beaucoup de questions de ces autres segments de marché. »

Ambitieux et agressif

« De plus, en ce qui concerne la mise sur le marché, on anticipe déjà la phase suivante, celle de l'internationalisation », ajoute Stijn Gysemans. « Logique, car les fournisseurs qui sont déjà sur notre plateforme approvisionnent également des brasseries en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Nous pouvons donc vraiment les utiliser comme pistes de croissance organique en Europe. Organique mais exponentiel, car d'ici douze mois nous voulons 1500 collaborateurs sur notre plateforme qui échangent activement leurs données. Nous en avons cinquante sur le point d'être intégrés à la plate-forme aujourd'hui. »

"C'est ambitieux et même agressif, mais c'est notre ligne directrice. Parce que nous sommes fermement convaincus que nous ne pouvons pas résoudre seuls le problème de changement climatique et que nous n'obtiendrons un effet accéléré qu'en faisant travailler ensemble les entreprises, les partenaires commerciaux et les fournisseurs. Plus il y a de données échangées sur notre plateforme, plus il y a de valeur pour nos utilisateurs et plus il est intéressant pour de nouvelles entreprises de nous rejoindre. « Je gère et réduis mes émissions, donc tu réduis aussi» : nous voulons générer cet effet boule de neige et cet état d'esprit. D'ailleurs, c'est déjà le cas, notamment parce que les clients interrogent de plus en plus les entreprises sur leurs efforts en matière de réduction des émissions.”

"Les entreprises devront répondre à de nombreuses nouvelles règlements concernant la durabilité auxquelles DuurzaamBrouwen peut parfaitement répondre"

"En plus, en parlant d'Europe, de nombreuses lois draconiennes sur le développement durable arrivent également, comme la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), une législation européenne qui entrera en vigueur à partir de janvier 2024. Draconiennes dans un sens positif, car les entreprises devront remplir de nombreuses nouvelles conditions de durabilité, telles que des rapports obligatoires et exhaustifs, que nous pouvons parfaitement accompagner avec DuurzaamBrouwen. Notre plateforme pourra jouer un rôle clef en Europe dans le besoin des entreprises à échanger ses données sur la durabilité et atteindre leurs propres objectifs de décarbonation.

Brasseurs artisanaux

Dans une précédente conversation, les co-fondateurs ont indiqué qu'ils n'étaient pas encore en mesure d'approcher les grands acteurs de production, mais plutôt les plus petites brasseries de bières spécialisés qui produisent entre 30 000 et 60 000 hectolitres par an. Néanmoins, maintenant, notre objectif est passer des noms comme Primus Haacht aux trappistes de Westmalle. Cela est principalement dû à la crise énergétique et à la hausse des prix des matières premières", explique Laurent Moyersoen.

«Ces crises ont forcé la durabilité à devenir moins prioritaire, en particulier pour les petites brasseries ou les brasseurs artisanaux, car ils sont souvent en mode survie à la suite de la crise. En revanche, ce sont les plus grandes brasseries qui continuent à changer, malgré la hausse des prix de l'énergie et des matières premières. En fait, ils réalisent que investir dans le développement durable c'est investir dans l'avenir. Avec une plate-forme comme la nôtre, ils ont l'outil pour le faire en un temps record. C'est aussi la raison pour laquelle, comme nous l'avons dit, nous nous concentrerons principalement sur ces grandes brasseries dans les mois à venir. »

« Au fait, dès que ces brasseurs artisanaux retrouveront de l'oxygène, ils investiront certainement à nouveau dans la durabilité. On peut l'affirmer parce que cela les rendra plus indépendants d'une autre crise autour des prix du gaz et de l'électricité – et cette crise viendra de toute façon. D'ailleurs, on a déjà des brasseurs artisanaux actifs sur notre plateforme, en particulier ceux qui ont déjà fait des investissements durables dans le passé - par exemple dans des panneaux solaires ou dans la récupération de chaleur - et ressentent donc moins durement la crise actuelle. En d'autres termes, ils récoltent aujourd'hui les fruits de leurs efforts passés.

Prochaine levée de fonds

A en juger par l'enthousiasme et l'ardeur des co-fondateurs, le capital de 700 000 euros sera bien dépensé, mais les ambitions ne s'arrêtent pas là. "Il existe encore une énorme quantité de capitaux disponibles auprès des banques, des financiers et des fonds d'investissement en Europe et aux États-Unis pour permettre la transition vers une économie neutre en carbone", déclare Stijn Gysemans.«Le pourcentage d'investissements des VC dans les technologies climatiques augmente également d'année en année - il se situe aujourd'hui autour de 18%, mais cela devrait augmenter, car nombreuses solutions sont nécessaires, un exemple est notre plateforme. C'est pour ça qu'on prépare déjà un prochain grand tour d'amorçage, visant quatre millions d'euros, afin de pouvoir pleinement profiter des dynamiques visant la transformation durable.

ClimateCamp fait partie de l’accélérateur Start it @KBC, le plus vaste réseau de start-up en Belgique.

Stijn Gysemans

Co-founder & CEO, ClimateCamp.io

• [email protected]
• +32 497 449 367

• nl.climatecamp.io